Le Racing peut-il (re)devenir le second club parisien ?

12 Millions de supporters potentiels, un seul vrai grand club : la situation footballistique de l’Ile-de-France demeure quasi-unique en Europe. Depuis plus de 30 ans, la région parisienne reste dans l’attente de voir un club tenir la draguée haute au Paris Saint-Germain. Petite revue des clients les plus sérieux.

Le Red Star 93, l’US Créteil-Lusitanos, le Racing, le Paris FC : 4 clubs qui pourraient incarner le football francilien au plus haut niveau.

Face aux dollars du Paris Saint-Germain, le Racing, mais aussi ses quatre autres « rivaux » peuvent quand à eux précisément se positionner sur un terrain qui semble aujourd’hui délaissé par le club de QSI : celui des valeurs, du football populaire et de l’enracinement local.

+ Paris FC : Club crée en 1969 évoluant en National au Stade Charléty (Paris). Pas de Palmarès notable.

C’est le club qui semble le plus légitime puisqu’il est le club strictement parisien le plus proche de la Ligue 1 (National). Par ailleurs, le club peut se targuer d’évoluer dans un stade strictement parisien depuis 2007-2008, le stade Charléty. Parent pauvre du Paris Saint-Germain, le Paris FC souffre d’une identité encore mal définie et d’une histoire quelque peu batarde. Moitié sombre du PSG dès  la création des deux clubs en 1969, le PFC descendait en D2 alors même que le club rouge et bleu montait en première division. En 1983, le PFC fusionne avec le Racing. Les restes du club subsistent alors en 4e division. Sportivement, le club enchaîne aujourd’hui les saisons poussives et ne semble pas prêt à envisager une montée dans l’immédiat. Après 14 matches de championnat, le PFC est 18e et devra clairement s’employer s’il veut éviter la descente.

+ Créteil-Lusitanos : Club crée en 1936 évoluant en National au stade Dominique-Duvauchelle (Créteil). Pas de palmarès notable.

Pour sûr, Créteil-Lusitanos n’est pas un club strictement parisien, mais il peut toutefois revendiquer une identité francilienne. Cette identité, fortement connoté « banlieue » pourrait cependant empêcher Créteil de concurrencer sérieusement le PSG. Le club pourrait toutefois faire de son caractère populaire un marqueur identitaire particulièrement pertinent qu’il pourrait opposer au Paris Saint-Germain, niché dans son XVIe arrondissement originel. Premier avec 8 pts d’avance sur son premier poursuivant, Créteil-Lusitanos vient de signer un premier tiers de championnat particulièrement prometteur et devrait être en mesure de retrouver la Ligue 2 l’an prochain. Il deviendrait ainsi le deuxième club de l’Ile-de-France.

+ Red Star Saint-Ouen 93 : Club crée en 1897 évoluant en National au stade Bauer (Saint-Ouen). Champion de D2 (1934, 1939), Vainqueur de la Coupe de France (1921, 1922, 1923, 1928, 1942).

Avec le Red Star, on entre dans la catégorie des clubs dits historiques. Le Red Star est ainsi l’un des premiers clubs français a revendiquer le statut de professionnel, dans les années 30. Toutefois, malgré ses 5 Coupes de France, l’âge d’or du club de Saint-Ouen semble lointain et le club semble aujourd’hui bien plus proche de la relégation que de la montée. Le match au stade de France face à l’OM le 7 janvier 2012 prouve toutefois, s’il en était besoin, le club dispose d’un soutien potentiel certain en Ile-de-France (1).

+ Racing Club de France-Colombes 92 : Club crée en 1896 évoluant en CFA2B au stade Yves-du-Manoir (Colombes). Champion de France (1936), Vice-champion de France (1961-1962), Vainqueur de la Coupe de France (1936, 1939, 1940, 1945, 1949).

A première vue, le Racing part de très loin, trop loin sans doute, pour espérer sérieusement (re)devenir l’autre grand club de Paris. Pour créer un engouement digne de ce nom autour du club, le Racing doit en effet parvenir jusqu’en National, au moins, soit deux divisions au dessus de la CFA2. Sportivement, la tâche risque donc d’être difficile. Pourtant, le Racing peut compter sur une histoire riche et compte le palmarès le plus fourni en Ile-de-France derrière le Paris Saint-Germain et peut faire valoir une certaine tradition dans l’élite (2). Par ailleurs, la remontée récente du Racing-Métro 92 en Top14 (Rugby) et l’ampleur de l’engouement populaire provoqué, prouve que le club ne demande qu’à séduire.

 

Axel Barbier

Notes :

(1) Pour un 1/32e de finale face à l’OM, le Red Star parvient à mobiliser près de 45 000 supporters au Stade de France.

(2) Le Racing est en effet le 18e club français le plus performant en Ligue 1 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_du_championnat_de_France_de_football_toutes_saisons_confondues

Laisser un commentaire